Rendre son jardin vivant
Un safari à domicile?
De l'abeille au hérisson, du rouge-gorge au papillon, un jardin vivant est l'occasion de vivre chez soi des safaris surprenants. A quelques kilomètres de Rennes, en Bretagne, je me prête depuis plusieurs années, en famille, à l'expérience d'un jardin réaménagé en refuge pour la biodiversité. Un voyage sans avion, où la magie nait de la libellule et du triton. Potager, mare, nichoir, tas de bois : l'extraordinaire se cache dans l'ordinaire. Récit d'une aventure naturaliste d'ultra-proximité, ludique et à portée de tous !
Alors comment attirer la faune sauvage chez soi ? S'il n'y a pas de schéma type pour un jardin vivant, une règle d'or existe : BIO et DIVERSITE ! Plus la variété des aménagements et des plantes qui composent votre jardin sera grande, plus le nombre d’espèces recensées sera élevé.
ZONE DE VIE : 660m2 – 55% > Maison: 90m2. > Abris de jardin, cabane, dalles et terrasse, zone de gravier/stationnement : 130m2 > Gazon, aire de jeu : 440m2
ZONE DE PRODUCTION : 250m2 – 20 > Potager : 50m2 > Fruitiers, plantes aromatiques (sol paillé) : 120m2 > Aire des poules : 80m2
ZONES REFUGE : 290m2 – 25% > Espace fleuris, arbustes: 100m2 > Espace boisé, végétation spontanée : 80m2 > Haie de bois mort, tas de bois, lierre : 40m2 > Mare : 10 m2 > Muret et pyramide de pierres sèches non cimentées: 10m2 > Sandarium (tas de sable) : 10m2 > Haie de Thuyas (diminuée de moitié) : 30m2 > Compost et déchets vert : 10m2
Pour ceux qui pensent qu'il est plus facile de céder quelques mètres carrés à la biodiversité quand on a un grand terrain, il faut bien comprendre que même un balcon peut se transformer en une petite zone de nature. Quelques plantes mellifères judicieusement choisies, un nichoir ou un gîte à abeilles bien placés ne nécessitent pas de grands sacrifices, vous en conviendrez.
Je me souviendrai toute ma vie des deux nichoirs installés par mes grands-parents sur leur balcon au troisième étage d'un immeuble en centre ville, en région parisienne. Autant dire qu'on est loin d'un grand jardin en campagne. Chaque année, cependant, des mésanges bleues et charbonnières viennent y nicher. De même, les hérissons et les libellules peuvent s'inviter en ville et les abeilles bourdonner sur le toit des grandes métropoles. La petite faune ne demande souvent qu'à être bien accueillie. Me voilà donc, j'espère, dédouané d'un quelconque commentaire sur les 1200m2 de notre terrain familial qui facilitent certainement la diversité des aménagements proposés et des espèces rencontrées, mais qui ne justifient pas le fait de se lancer ou non dans l'exercice du jardin, ou du balcon vivant.